Le maitre de stage est un des acteurs majeurs d’une formation en alternance. C’est grâce à son investissement et à sa bienveillance que l’élève découvre puis souvent se passionne pour un métier. Mme PARTAUD, directrice de la Maison de la Petite Enfance à Montmoreau s’est toujours beaucoup investie auprès des jeunes, à l’occasion du dernier journal des élèves, c’était l’occasion de lui rendre visite pour lui poser quelques questions…
1. Que représente pour vous un système de formation pour les jeunes avec 50% du temps à l’école (MFR) et l’autre moitié passée en collectivité ?
La formation en alternance, elle est incontournable. Il faut trouver des stages pratiques pour dessiner son parcours professionnel et se spécialiser (Petite Enfance, Personnes âgées, etc…). Chercher sa voie professionnelle, cela passe donc par le travail dans différents services et au contact de différents publics. Dans notre secteur, les jeunes doivent connaître le monde du travail, la réalité sur le terrain, avoir le sens des relations humaines et assimiler le travail en équipe. La durée du stage, 4 semaines, peut paraître parfois relativement courte pour bien intégrer le stagiaire dans une structure, mais elle est souvent suffisante pour observer l’apparition de compétences.
2. Comment envisagez-vous le rôle du maître de stage ?
Il doit d’abord bien accueillir le ou la stagiaire au sein de l’équipe et des locaux. Puis, il s’efforce ensuite de le guider dans les différentes tâches à effectuer, tout en essayant de faire des bilans réguliers. Tous les stagiaires ne sont pas forcément curieux ou doivent être encouragés à poser des questions. Mais dans tous les cas, il doit subsister un dialogue entre le jeune et son formateur sur le travail réalisé.
3. Portez-vous un nouveau regard sur votre métier ?
L’échange avec les stagiaires nous amène à nous questionner sur nos pratiques, à nous remettre parfois en question et à envisager les situations auxquelles on n’avait pas pensé.
4. Quelles sont les débouchés éventuels que peuvent offrir aux jeunes une formation en alternance ?
Les jeunes, après leur formation, ont l’opportunité de faire des remplacements et de les enchainer pour pallier aux absences, avant de pouvoir éventuellement pérenniser un contrat . On aura tendance à repérer des stagiaires qui ont fait leurs preuves et à leur faire confiance. Plusieurs stages dans le cadre de l’alternance MFR-collectivités, peuvent s’avérer plus décisifs qu’un CAP petite enfance plus difficile par ailleurs à obtenir.
5. Voyez-vous les jeunes évoluer avec ce type de formation ?
Ils évoluent assez rapidement : ils acquièrent en quelques semaines des techniques, un langage professionnel et une maturité pour certains. Ils mettent la priorité sur les enfants et non pas sur leurs besoins, comme cela peut être le cas en début de stage.